15 juillet 2008

Mimosa insiste

Mimosa Systems (www.mimosasystems.com), éditeur d'une ligne de produits pour Exchange, continue la déclinaison de son offre pour se valoriser en attente d'une acquisition qui ne vient toujours pas. Combien de temps Mimosa pourra-t-elle tenir comme ça ?

Pour compléter donc son offre de Protection et d'Archivage NearPoint surtout axé messagerie Microsoft, l'éditeur sort de ce périmètre et propose NearPoint File System Archiving (FSA) qui permet l'archivage donc le déplacement et l'efficacité du stockage avec une technique propre de "micro-stub", l'indexation, le versioning et l'instance unique des toutes les données de type fichiers présents sur les machines Windows. Encore une fois, Mimosa se caractérise par une approche sans agent, driver ou couche applicative particulière sur les serveurs ou les postes de travail.

Si l'utilisateur se consacre à l'environnement Windows composé de serveurs de fichiers et messagerie Exchange avec la problématique de protection, d'archivage et de conformité, la famille NearPoint se positionne comme une offre sérieuse et à regarder de près, peu d'offres sont aussi complètes sans devoir considérer des éléments séparés... D'ailleurs, le dernier Magic Quadrant de Gartner place Mimosa parmi les 3 premiers acteurs, avec Symantec et Autonomy grâce à Zantaz, pour l'archivage d'email.

21 avril 2008

Une innovation ProStor Systems

ProStor Systems (www.prostorsystems.com) innove et dévoile une offre vraiment différentiatrice avec InfiniVault qui se veut le premier appliance d'archivage à base de disque extractible et donc swappable. L'offre embarque une unité de stockage disque et s'étend par la technologie RDX sous forme de cartouches disques extractibles, de capacité élémentaire de 300Go et d'une durée de vie de 30 ans. La solution fait ainsi converger les bénéfices des unités disques: performance et accès aléatoire et bandes: externalisation, consommation électrique faible et capacité importante.

InfiniVault allie:
  • la fonction Worm sur disques et cartouches RDX,
  • le chiffrement AES-256,
  • la redondance des données avec 4 copies maximum,
  • la suppression des fichiers à l'échéance de la rétention,
  • la compression de fichiers,
  • la recherche par contenu et attributs
  • l'export des fichiers sur les cartouches RDX et
  • bien sûr le mode CAS pour adresser le device offrant par nature le dédoublement des données injectées (déduplication au niveau fichier).
2 modèles sont disponibles - InfiniVault Model 30 et InfiniVault Model 100 - de capacité de stockage et traitement différente, le premier offrant 11,2To avec 2,25To de stockage actif et le second 39To. avec 9To actifs. Une offre bien ficelée qui devrait permettre aux récalcitrants d'enfin adopter le disque comme solution d'archivage et d'arrêter enfin la bande...

18 mars 2008

Et EMC met à jour Centera, enfin...

EMC (www.emc.com | NYSE:EMC) met enfin à jour son offre CAS Centera, omniprésente sur le marché mais bien obsolète au regard des offres d'Archivas, aujourd'hui chez HDS, Caringo, Permabit, Bycast ou Nexsan... Enfin, la nouvelle version CentraStar 4.0 propose le support d'un nombre d'objets stockés doublé par unité de stockage élémentaire soit 25 millions d'objets pour une unité de 500 ou 750 Go, amélioration nécessaire pour les environnements où les fichiers de petites tailles sont nombreux. Cette nouvelle release semble proposer aussi l'auto-gestion et l'auto-réparation mais sans réellement dévoiler les améliorations, on doute alors quelque peu de cet apport. Attention néanmoins à la concurrence, certes celle-ci ne peut donner un Centera mais quand les fonctionnalités sont vraiment pertinentes et réellement différenciatrices, il faut alors prendre la vraie bonne décision d'acquérir un tel système, n'oublions que l'on parle long terme et notamment la valeur ou le ratio de déduplication est important.

06 novembre 2007

Haute densité avec Capricorn

Capricorn Technologies (www.capricorn-tech.com), concepteur de baies de disques et serveurs de fichiers à trés haute capacité, confirme la tendance alternative à la bande et celle de la commodité des "composants". La gamme PetaBox est évolutive et stackable en 3 modèles: GB, PS et TB. Un élément 1U peut fournir 3To en raw et un rack 19' propose 120To, le GB sort à 1.5$ et chaque To ne consomme que 27 Watts. L'OS est une distribution Linux Fedora avec ext3, Reiserfs, NFS, ftp, http et Samba bien sûr. Pour la partie calcul, Capricorn a developpé une offre PowerStore, 8 fois plus rapide que la gamme GB, à base de processeurs dual-core AMD Athlon 64 CPU, associé à 2 Go de Ram, un RAID matériel, 4 disques SATA et jusqu'à ports Gigabit Ethernet, que l'on peut aggréger dans un rack. La solution peut parfaitement être configurer en RAIN*, d'ailleurs on retrouve Caringo parmi la liste des partenaires, la solution Capricorn + Caringo devenant alors un fabuleux CAS** capacitif, redondant et à haute performance.

* RAIN: Reliable|Redundant|Random Array of Inexpensive|Independant Nodes
** CAS: Content Addressable|Aware Storage

22 octobre 2007

Gingcom pour un nouveau souffle

Gingcom (www.gingcom.com), créé début 2007 et issu de l'Allemand BDT "Best in Development and Technology" créé lui il y a 40 ans, développe une plateforme de protection globale orientée NAS dédiée au backup et à l'archivage, appelée aussi du même nom. Cette solution de D2D2T et d'archivage cible les environnements intermédiaires qui cherchent de plus en plus une réponse tout en un, simple à déployer, gérer et maintenir mais répondant à la problématique de conservation de l'information dans un monde où le volume de celle-ci explose. L'effort de BDT sur ce nouvel axe est important, le projet a recueilli près de 5M€ d'investisement. Le choix d'une intelligence logicielle extérieure a été fait et est issue de la société Slovéne Hermes SoftLab pour la partie protection de données et Grau Data Storage pour la partie HSM ou extension de systèmes de fichiers. Hermes a pour partenaire notamment HP, IBM, Microsoft et même Oracle et Citrix.

Surfant sur la vague appliance, la solution se décline sous Windows Storage Server 2003 R2 - 64 bits - en 3 étages 1U, 2U et 4U dans un rack 19 pouces. Le composant 1U est le coeur du rack basé sur un dual AMD Opteron avec 2 disques 35GB SAS en miroir et 2 ports Ethernet 1Gb, l'étage 2U s'émancipe avec 2 unités RAID à base de disque 300GB SAS et 500GB SATA pour fournir les 2 niveaux, et le dernier étage intègre une librairie à base de lecteurs LTO. Extérieurement, le device est vu et se comporte comme un serveur de fichier accessible sous CIFS natif et il est plutôt dédié à l'environnement non-structuré même si la protection Exchange est possible. Il offre un mode CDP "lâche" - à fréquence de 30 minutes - et met en place une migration multi-niveau interne transparente pour l'utilisateur. Quand les données deviennent inactives, leur déplacement est assuré sur le support LTO intégré démontrant une hiérarchie multi-niveau simple, facile et transparente. Pour un prix débutant à environ 40000€, l'utilisateur reçoit un volume de protection de 2.2To, l'offre devrait passer à 4.4To trés bientôt et 17.6To courant 2008. Mais la beauté de l'offre réside dans sa caractéristique CAS (Content Addressable|Aware Storage) donc son aspect immuable, intégrité et auto-redondant, sa réduction de données au niveau fichier par l'utilisation d'un algorithme 256 bits, une capacité d'indexation intéressante, une fonction Worm et l'intégration à Active Directory. Les clients sont protégeables par l'installation d'un agent mais l'offre est positionnée comme une plateforme et non comme un produit de protection de postes. Quelques limitations existent mais l'offre est intéressante comme première version dans un marché où le CAS est avant tout vu ou perçu comme une offre pour les grandes entreprises alors que le besoin existe aussi pour les environnements départementaux.

Gingcom est donc une déclinaison européenne d'un nouvel axe technologique, adressée déja par Iternity, mais surtout par des acteurs comme ExaGrid, Spectra Logic, Overland, Quantum, SynerWay, Arkeia, pourquoi pas Avamar et Symantec PureDisk. La bataille sera dure et longue mais pourquoi aprés tout... Encore une fois, un acteur historique de la bande, reconnaît les bienfaits du disque dans un environnement de protection et d'archivage de données, le marché y va, attention à ceux qui n'y croit pas où qui prennent le train en retard...

17 octobre 2007

Exalead industrialise enfin sa solution...

Exalead (www.exalead.com), éditeur Français de solutions de Search et d'Indexation d'Entreprise, annonce enfin une déclinaison OEM de son offre entreprise, la plus complète et ouverte, et valide ainsi l'adoption par Exanet et Messaging Architects. Ca fait du bien...

15 août 2007

Quand je parlais d'agrégation fonctionnelle...

On le subit plus que l'on le construit en tout cas en France, connaissant notre réticence à l'adoption précoce d'innovations récentes. La sécurité avait débarqué dans le stockage, on se souvient de Symantec et Veritas - quel regret -, d'EMC avec RSA ou d'IBM avec ISS. Le Backup fusionne donc avec l'Archivage ou l'inverse, mais il n'en restera qu'un - La Protection de Données -, c'est d'autant plus vrai que la vague ILM est passée par là avec son concept de classification, le backup disque, le VTL, la technologie SATA... illustrant la volonté de constituer un environnement hiéarchique de stockage aligné sur l'activité de l'entreprise et aussi de réduire les coûts d'une infrastructure de stockage toujours plus coûteuse: pool de données en ligne, pool de backup et pool d'archivage. A ce titre, l'une des innovations les plus importantes financièrement est la Réduction ou Déduplication de données. Souvenez-vous, j'insiste depuis plusieurs années sur la nécessité de consolider ou d'agréger les fonctions de Data Management au sein d'une offre riche mais simple pour éviter de choisir un rack avec 10 appliances qui "font le job" mais qui coûtent en administration, en compatibilité et qui déplace le spot des administrateurs: au lieu d'être focus sur les données, ils passent du temps sur chaque élément d'une chaine complexe. A banir.

Les utilisateurs ne souhaitent plus faire la différence entre les 2 "types" d'information - Backup et Archivage - car il s'agit de la même information à quelques nuances près: rétention, nature du support éventuelle, besoin futur... C'est d'autant plus vrai que les données sont de plus en plus en ligne, accessible de façon trés simple via les protocoles de partage de fichiers en mode de lecture et capables d'être recherchées grâce à des index trés complets constitués des meta-data et data. L'index peut aussi être utilisé comme critére de déplacement ou copie de l'information accentuant son rôle central. Autant, on aurait pu penser que l'archivage et le backup constituaient un élément essentiel d'un environnement informatique mais il convient de réaliser qu'aucune valeur n'est associée à ces fonctions pour l'entreprise. Elles ne contribuent pas à la création de valeur pour l'activité de l'entreprise, elles ne constituent que des centres de coûts à la seule restriction près, le jour où les utilisateurs ou tout autre entité a besoin d'une donnée perdue, écrasée, corrompue ou ayant subit un sinistre. Par contre, le Search et l'Indexation, indissociables, sont 2 composantes fondamentales d'un environnement informatique, sur lesquelles les fonctions de backup et d'archivage notamment peuvent se greffer. Ainsi, au travers d'une seule console, trés simple de type Google, on l'a tous en tête et tous les autres l'ont copiée, un utilisateur peut rechercher une information dans tous les puits de données: en ligne (serveurs de fichiers, bases de données, annuaires...), en ligne (unité de backup et d'archivage disque), "near-line" (HSM disque) ou complétement off-line grâce à des mécanismes de type Offline Tape Indexing. Sur ce dernier point, l'offre d'Index Engines est à regarder de près car assez unique, d'ailleurs un accord avec RenewData, éditeur Américain - Texan - d'une solution de réduction de données, vient d'être signé sur ce sujet pour enrichir l'offre de migration de données de ce dernier.

L'autre mouvement du marché qui confirme cette mutation est l'acquisition pour 375 M$ en cash de Zantaz par Autonomy, l'un des acteurs clefs de l'archivage trés bien placé dans le fameux Magic Quadrant 2007 du Gartner absorbé par l'un des rois de l'indexation, renforçant ainsi sa stratégie vers le monde du stockage de données et de l'e-discovery. Autonomy a même racheté Virage, un éditeur de solutions d'indexation de contenu multimedia. Tous les acteurs d'archivage embarquent, ou devraient embarquer, des fonctions avancées de search et d'indexation. Certains acteurs de services fichiers proposent même une offre de ce type comme Exanet qui propose ExaSearch, fruit de l'accord entre Exanet et Exalead. Les autres acteurs ne sont pas à oublier comme notre rare fierté Française dans l'édition logicielle à l'échelle planétaire, Business Objects, qui gobe l'Américain Inxight Software, un des leaders du Search fédéré et de l'extraction de données. FileTek a lui déja fait son marché avec Trusted Edge. L'autre mouvement vu de tout le monde, car tout le monde suit ce que fait Google, est l'axe pris par le géant de Mountain View, qui rachète un petit prestataire de service innovant Postini. Le concurrent Iron Mountain (IM) était visiblement trop cher ou trop rigide malgré une base installée gigantesque, on ne compte pas moins de 800 bureaux IM dans le monde et Zantaz était en discussion trés avancée avec Autonomy. Ceux qui vont dans la Silicon Valley ont déja vu Postini dont les locaux sont au bord de la 101 prés d'Oracle pas loin de Redwood Shores. Fort de ses succès et accords avec quelques acteurs du stockage en plus de sa formidable technologie, Google se positionne sur l'outsourcing de données et des traitements associés, notamment l'archivage, avec cette acquisition pour 625 M$, une fortune, mais Google ne discute pas quand elle veut pénétrer un segment et se payer un acteur clé pour son développement. Google a tellement d'argent... Le casse-tête de certains pourrait bien se résoudre simplement au travers d'un contrat avec Google, de SLAs stricts et la simple utilisation de sa fameuse interface, ce bonheur est proche. Les nuits blanches seront de mauvais souvenirs et les décisions budgétaires liées aux coûts des solutions d'archivage imposées par les nouvelles réglementations aussi. Postini comptait 35000 sociétés clientes avant cette acquisition. D'ailleurs, la vague de fusions/acquisitions pourrait bien continuer et Google serait bien le seul de ce secteur à ne pas être inquiété. Est-ce à dire que des sociétés de Classification et/ou de Search comme Kazeon, Index Engines, Attenex, Scentric, BridgeHead, Abrevity, StoredIQ, Arkivio, X1, Njini, Fast, Coveo, Endeca, Convera, Vivisimo, dtSearch, Mondosoft, Isys Search Software, ou les Français Sinequa ou Exalead sont des parfaites cibles, je le crois... les mois qui arrivent vont nous le confirmer.